Les derniers articles

Sport et santé : le boom de la marche nordique

 Depuis 10 ans, cette activité physique de plein air connaît un beau succès et les médecins la recommandent. Tous les membres du corps sont sollicités… et on peut parler en même temps. Exemple au club de Villenave-d’Ornon, en Gironde.

 Marche nordique SO

Au club athlétique villenavais (CAV), aux portes de Bordeaux, la section marche nordique comptait une trentaine de membres il y a 10 ans. Ils sont plus de 200 aujourd’hui à pratiquer cette activité dans les vignes aux alentours de la ville.

THIERRY DAVID/«SUD OUEST
  
Rendez-vous était pris à la Technopole Bordeaux Montesquieu, à Martillac, vaste zone d’activité aux portes de la Métropole, entourée de bois et de vignes. Sous un soleil radieux, à 11 heures du matin, une quinzaine de marcheurs poussent sur leurs bâtons et rejoignent leur point de départ.
 
Philippe Meunier, formateur et vice-président du club athlétique villenavais (CAV), lance les exercices d’étirements musculaires. Les participants s’exécutent tout en papotant, puis se donnent rendez-vous pour la séance suivante, deux jours après. Scène de la vie quotidienne pour un des gros clubs d’athlétisme locaux.

« Nous étions une trentaine de pratiquants de marche nordique il y a 10 ans, plus de 200 aujourd’hui. C’est un phénomène dans notre milieu », explique celui qui mène 4 à 5 séances par semaine sur cette discipline. Le succès prend forme depuis 2009, date à laquelle la Fédération française d’athlétisme prend sous son aile cette activité venue de Scandinavie. Les amoureux de ski de fond voulaient continuer à pratiquer… sans neige.

  

Tout le corps travaille

Les objectifs des deux pratiques sont similaires. Équipé de bâtons, il s’agit de propulser le corps en avant et d’allonger la foulée pour gagner en vitesse. Ce qui demande tonicité, coordination et synchronisation entre les mouvements des bras et des jambes.

« Si c’est pour promener les bâtons, cela n’a aucun intérêt. Les meilleurs marcheurs dépassent les 8 km/h », ajoute le technicien.

Dans son groupe, les avis sont unanimes et chacun liste les bienfaits qu’il en retire. Bernard, 69 ans, vient de Bordeaux centre. Retraité de l’enseignement, c’est un pilier du club.

 

Je travaille la respiration, comme au yoga

« J’aime la randonnée, j’ai déjà fait des treks, par exemple au Népal. Je viens 2 à 3 fois par semaine. Les quatre membres travaillent, c’est technique et cela demande de la discipline pour progresser. Tout en marchant, je travaille la respiration, comme au yoga. Je suis dans une bulle, ça m’apaise. »

Tout l’intérêt est bien sûr de pratiquer dans les bois et les forêts pour bien planter son bâton et pousser sur les bras. Loin de certains marcheurs qui les posent avec peu de conviction sur des surfaces goudronnées en ville. Pour varier les plaisirs et les découvertes, les séances menées au CAV peuvent emprunter huit parcours différents.

Laurence, 45 ans, en tee-shirt rose, a un autre profil. Transpirant après la séance, elle explique. « Sage-femme à l’hôpital Pellegrin, j’effectue des cycles de travail sur 12 heures, de jour comme de nuit. Le planning change toutes les semaines, j’ai du temps libre. C’est parfois dur de se lever pour une séance du matin mais une fois sur place, je ne regrette jamais. C’est un plaisir d’être à l’air libre. Mon fils est licencié au club et s’épanouit dans la course à pied. J’en faisais puis j’ai eu mal au genou. On m’a parlé de la marche nordique, j’ai adhéré et suis fidèle depuis six ans, deux fois par semaine. Je voulais garder une activité physique. »

C’est là un atout majeur : les sorties ne sont pas traumatisantes pour les articulations. « Il n’y a pas d’impact lourd au sol. Cette pratique n’engendre pas de risques articulaires », milite Thierry Laporte, cardiologue bordelais impliqué dans le mouvement sportif (1). « Oublions l’image de vieux qui se baladent avec leurs bâtons. »

 

Triceps, pectoraux et autre charnière dorsale sont en action

« Cette marche sollicite 80 % de la masse musculaire du corps, c’est 50 % pour la course à pied ou le vélo. Peu de sports font mieux. Triceps, pectoraux et autre charnière dorsale sont en action. Ça vaut bien des médicaments pour soulager son mal de dos », rajoute celui qui verrait bien cette pratique dans le cadre des nouvelles dispositions sur le « sport sur ordonnance ».

Sur le terrain, les adeptes restent majoritairement des seniors. De 55 à 70 ans au CAV, à 75 % des femmes. « Mais des jeunes arrivent, attirés par l’organisation de compétitions, de plus en plus nombreuses », remarque Philippe Meunier.

 

Pas cher et à l’air libre

Avec une licence autour de 160 €/an, de bonnes chaussures et des bâtons à quelques dizaines d’euros et pouvant durer longtemps, l’impact sur le porte-monnaie ne semble pas un obstacle.

Lucie, 62 ans, aide-soignante à la retraite en convient. « C’est ouvert à tous. Des groupes de niveau permettent d’être bien dans son rythme. On se vide l’esprit, je me sens mieux. D’autant que l’on peut parler en même temps. C’est moins le cas à la piscine ou au club de gym. On peut pratiquer 12 mois sur 12, tout le monde ne part pas en vacances. Je ne cherche aucune performance. Nos centres d’intérêts sont communs. On se fait des amis. »

 

(1) Thierry Laporte est membre d’une association nationale de spécialistes médicaux qui travaillent sur les bienfaits du sport. www.clubcardiosport.com

 
 
 

VO 2 Gironde 4 LogoComiteAthleGironde 1

 

logo ANS
 

Logo enjoy 33

 

Logo COB removebg preview
 

 

Logo jl le blanc

Logo winter

Tradition 3 Geant 2 decathlon epdm 3 logo foulees chrono33 1 ca aquitaine 2  logo liseo coiffure